Lettres de
Benjamin Barouh (directeur artistique et producteur chez Saravah)
Junko Nimura (journaliste japonaise)
Christian Lancon (journaliste et ecrivain)
Jerome Noirez (professeur de musique et compositeur)
Yacine Mokhnachi (disquaire independant et organisateur de concerts)
Anne Van Der Linden (peintre)
Christophe Mielle (webmestre)
Donna Klemm (directrice du label Artware)
Toshiuki Hiraoka (informaticien et musicien)
PAGE 2 : lettres de Vincent Roudaut, Lisa Carver, Bruno Richard, Sophie Bozec et Patrick Piet, Jean Rouzaud, Marie-Pierre Cordat, Helene Hazera, Ken Shepherd, Christophe Falour, Philippe Laurent, D.R.
PAGE 3 : lettres de Claude Westerberg, Jean-Claude Moineau, Anabelle Roux, Jean-Christophe Florentin, Eric Roux, June Shenfield, Jean-Marc Manach, Hughes Dedit, Nicolas Richard, Marie-Anne Lecomte, Shoei Go, Masahide Hasegawa, Ryo Fujiwara, Hifumi Maeda et Naoki Nishigori.
PAGE 4 : lettres de Caty et Jan Willem van Hemert, Bruno Peuportier, Stephane Androuin, Pascal Ulrich, Jean-Luc Lecourt, Alexis Sirica, Tristan-Edern Vaquette, Herve Michel, Christophe Leraie, D. M., Samba.
PAGE 5 : lettres de Gregory Marin, Jan Willem van Hemert, Charles-Philippe Nestel, Yves Pierog, M.B. van der Hoek, Bernard Vatrican, Philippe Huger, Valerie Tenegal
PAGE 6 : lettres de Shinji Nabae, H.F. Blondeau, Lionel Tran, Christophe Leleu, Emmanuel Chuilon, Olivier Rosay, Denis Chevalier, Laurent Boyer, Jean-Marie Bec, Yves Gisbert.
1) Lettre de Benjamin Barouh, directeur artistique et producteur chez Saravah
Je soussigne Benjamin Barouh, francais d'origine juive, editeur, producteur au sein de la maison de disques Saravah, directeur artistique du label Popo Classic Collection, ne le 11 mai 1970 a Boulogne-Billancourt, demeurant au 5 rue Guillaume Bertrand, 75011, certifie sur l'honneur la suivante declaration.
Je ne connaissais le travail de Jean-Louis Costes qu'en tant que diffuseur. En effet je suis fier que la boutique dont je suis responsable puisse mettre a la disposition de tous les publics l'oeuvre quasi-integrale (videos, CDs, vinyls...) de l'accuse.
Dernierement j'ai eu le privilege d'assister a l'un des spectacles de Jean-Louis Costes dans une salle de Montreuil (Les Instants Chavires) bondee d'un public parfaitement heterogene, aussi bien compose de francais de type nordique, que de francais d'origines etrangeres, d'etudiants, de belles petites minettes, bref le public classique d'une salle intelligent, saine et agreable.
Le spectacle de Jean-Louis Costes est a plusieurs lectures, comme tous les bons spectacles. Hormis son caractere divertissant et hautement musical, l'interet du show de Costes est CAPITAL. On nous a tous appris, depuis notre prime enfance, que la nudite etait une faute, le fait de chier ou pisser une honte, et de cet endoctrinement sont nes les PIRES DEBORDEMENTS. Qu'un spectacle aussi benefique (les applaudissements intarissables du public sont SANS EQUIVOQUE) puisse avoir lieu dans un pays aussi timide que la France d'apres-guerre, m'a rejoui et un peu rassure.
Condamner Costes pour racisme, c'est nous condamner nous aussi, son public qui l'apprecions et le soutenons, comme racistes; comme si nous n'avions pas le droit, noirs, juifs, arabes, tous autant que nous sommes, de nous detester nous memes. Pascal n'aimait pas beaucoup l'espece humaine, ce qui ne l'a pas empeche d'ecrire et d'avoir des fans.
Je ne vois pas l'interet d'empecher un artiste de creer, et je souhaite de tout mon coeur que les inquisiteurs de Jean-Louis Costes, qui devraient pourtant avoir dans leurs genes des traces douloureuses en la matiere, soient SEVEREMENT punis dêavoir intente ce proces malveillant et CUPIDE, qui par ailleurs les compromet de la facon la plus sinistre. Ce proces est TRISTE et ininteressant; si les INQUISITEURS venaient a en tirer quelque GAIN, ces derniers devront alors etre consideres comme une espece de FAUSSAIRES, la plus scelerate et rampante qui soit.
Le 28 avril 1997
index ----- jlcostes@yahoo.com