Mon grand père,
immigré fasciste raciste anti-français
Je m’appelle Jean-Louis GARNICK Philippe Costes.
GARNICK parce que mon grand-père s’appellait Garnick Sarkissian.
C’était un immigré arménien. Une merde. Un rien du tout. Il arrivait toujours pas à parler français après 50 ans en France, et en plus il avait oublié l’arménien! Tout ce qu’il savait me dire, complètement bourré, vouté devant la télé, emmitouflé dans sa vieille pelisse en peau (de? ) mitée, c’est “salouparrrd, faaniant, ba a rrrien, ta ma daga!”.
(“ta ma daga”??? J’ai jamais compris ce que çà voulait dire...Peut être une insulte en arménien?)
Quand j’étais enfant, et jusqu’à sa mort, il me terrorisait. Tout le monde avait peur de lui. Il était ultra-violent. Il restait toujours dans son coin sans rien dire (juste “ta ma daga!”) en crachant par terre (il fumait trois paquets de gauloises sans filtre par jour).
Il dormait pas avec ma grand-mère (il se branlait? il bandait encore? Il avait perdu la queue pendant la guerre?).
Il dormait à part tout seul dans une petite piaule pourave au dernier étage de la maison pourave au fond de la banlieue pourave. Personne ne rentrait jamais dans sa piaule qui puait sur le palier porte fermée (mais qu’es-ce qu’il gardait dedans? Des peaux de chêvre? Des cadavres? Il chiait par terre ou quoi?!).
Il nous avait tellement menacés qu’on était tous persuadés, petits enfants et grand-mère, qu’il nous tuerait si jamais on rentrait dans sa piaule pourave (de toute facon rien que l’odeur antre de l’ours nous terrorisait et tenait à distance, tout en nous fascinant, regard furtif de biais par porte entrebaillée vers le mystère de la chambre jaune pisse caca).
Des fois on arrivait à jeter un coup d’oeil dedans : on voyait tout un bordel de vieux trucs de clochard : des bouts de carton, des France-Soir jusqu’au plafond, des vieilles fringues moisies( en peau de?)...et des armes, partout des armes, des fusils, des sabres, des baionnettes...Le musée de la guerre de 14! Et pour nous “Bon-Papa qui pique” (“qui pique” parce qu’il se rasait jamais de près et avait une énorme moustache de Staline), “Bon Papa qui pique”, c’était comme un ôgre qui vous fait des bisous à la sortie de la messe en vous tripotant le cul; mais qui après a la maison bourré un jour va me dévorer. Si je suis pas sage; et même si je suis sage.
Il fermait tout a clé : sa piaule où il dormait seul loin de ma grand-mère (elle dormait à l’étage en dessous). Elle se vantait carrèment crument de pas avoir fait l’amour avec lui depuis au moins 40 ans. On aurait dit que dans sa petite tête bête de poule beaufe boulette, elle voulait comme se discoulper à nos yeux pour s’être accouplée avec l’ arménien : “Bon d’accord, elle avait baisé avec l’arménien, mais c’était une erreur du passé de jeunesse; elle était amoureuse (Elle mouillait! Bonne-Maman qui mouillait! Vous imaginez?!); elle recommencerait pas”. (De toute facon elle avait 75 ans couverte de poils; on aurait dit une boule de graisse puante poilue; et ma pire hantise c’était qu’elle m’embrasse...Elle adorait les bisous merde! Ses baisers bave de dentier avec cette mysterieuse tenace odeur de chatte rance c’était mon cauchemar, bien pire que les baisers pédophiles virils de “Bon-Papa qui pique”.
Et pas moyens de nous échapper. Elle nous sautait dessus, la vioque en chaleur. Elle se pendant a mon cou (Elle était tellement naine que déjà à 7 ans j’étais plus grand qu’elle), elle s’accrochait, elle se frottait, et aussi, je sais pas pourquoi, elle larmoyait. On aurait dit que çà la rendait triste de nous embrasser, comme si elle nous considérait comme des enfants morts-nés, agonisants, handicapés? Et elle nous embrassait et elle pleurait et elle bavait (je me demande si elle se pissait pas dessus aussi? Cà aurait expliqué l’odeur louche sous le parfum très louche). Elle était franchement dégueulasse.
Pas étonnant que Bon-Papa voulait pas la baiser! Pas étonnant que je sois devenu pédé! : J’ai passé toute mon enfance élevé comme un hamster par une grand-mère boule de gras puante collante sous l’odeur de faux-chanel à deux balles (“chamel” çà s’appellait; et effectivement çà puait bien la chamelle mon pull, après que la vieille en rut éternel se soit frottée bisou-bisou beurk à mon cou. Et je voulais prendre une douche et changer de fringue pour échapper à son odeur sur moi qui me suivait partout jusque dans mon lit (J’ai eu mes premières bandaisons secrètes nocturnes baignant dans l’odeur rance “Chamel” chamelle des bisous à Bonne-Maman...Traumatisé normal!). Je voulais prendre une douche...
Mais (1964) yavait pas de douche. Fallait se laver tout nu, se faire frotter les couilles par la vieille avec son sale gant de toilette dans la cuisine glacée avec le vieux voûté devant la télé qui clopait sans jamais rien dire à part un “ta ma daga!” par çi par là (il commentait la télé? il insultait sa femme? il parlait de ma quéquète recroquevillée sous l’eau glacée dans la main gantée de crin de la vieille experte?).
Mon grand-père ne parlait jamais à sa femme; il ne la regardait jamais. Il fixait l’écran télé sans arrêt, sans dévier, obnubilé buté sur Guy Lux. On aurait dit qu’il faisait semblant exprès. Je parie que la télé il en avait rien à foutree : il regardait la télé comme une insulte permanente ma grand-mère : “ta vois salape, ja prafar ragarde la talé ka toi”. La télé, on savait tous pertinemment qu’il y bitait que dalle. Il voyait même pas les images. Il voyait que le cadre avec une lampe au milieu. Une lampe ka faisait des couleurs ka bougeaient, çà l’hypnotisait! En plus, il comprenait pas le francais; il pouvait à peine lire (juste regarder?) toujours le même vieux numéro en russe d’un journal pour immigrés tout déchiré. Pourquoi donc alors qu’il regardait tous les soirs “des mots et des lettres”
???????
Pour bien nous montrer qu’il avait rien à voir avec nous notre famille de francais de merde qu’il pouvait pas saquer (On lui avait fait sentir pendant 50 ans qu’il était qu’une merde d’arménien et qu’il ferait jamais parti du clan de petits petits tout petits-bourges de vrais francais, alors maintenant il la jouait snob devant la télé, sa dernière arme à faire mal. Les batards Tonton Tata Papy Mamie avaient bavé partout que ma grand-mère il l’avait envouté avec son sale “charme slave” et ses cheveux gominés en arrière aplatis noirs de maquereau à grosse bagouzes, et le Garnick ils l’avaient boycotté ; pas de Noêl en famille, pas de vacances à la campagne, pas de cartes postales : “Ah petite salope, tu t’es maquée avec l’arménien et ben dégages avec tes trois gosses tubards et tes gnons dans la gueule, t’es plus not fille!”).
Cette petite conne de ma grand-mère, poulette provinciale naïve, s’était fait sauter à sa descente du train après un verre de vodka par le sale immigré; et il avait fallu la marier avec le monstre comme elle était en cloque de ma mère. Mais quand au mariage ils ont vu sa gueule ses manières à l’arménien (il parait qu’il leur à fait le plan à la cosaque totalement pêté à quatre du mat violant sa dulcinée dans la cuisine, son voile de vierge dans la purée), jamais jamais le clan des “fils de mon fils” l’avait accepté : ignoré renié méprisé le Garnick Sarkissian par Monsieur et Madame Chabert, leurs vieux et leurs enfants. Les enculés de français! Ca valait bien quelques “ta ma daga!” les yeux rivés sur Cloclo!
Donc il haissait sa belle-famille, puis aussi logique sa femme (çà s’était vite dégradé l’histoire d’amour dans la chambre de bonne pourrie entre la petite salope provinciale qui voulait “vivre, profiter, réussir” et son gigolo d’arménien qui branlait rien ( de toute facon il savait rien faire). Des fois il livrait du caviar pour Petrossian chez les riches et il m’emmenait dans la deuxchevo camionette. A l’arrière je voyais Paris défiler à l’envers dans les cahots par le hublot, accroupi entre les caisses de caviar et saumon qui puait. (Cà ressemblait l’odeur de Bonne-Maman baisers pourrie de la moule). Mais la plupart du temps il était chomeur au temps de pas de sécu pas de rmi = il aurait crevé de faim sur le pavé si yavait pas eu la naive provinciale perdue à la gare et il l’avait “aidée” a porter sa grosse valise et trouvé l’hotel; tellement serviable et belle moustache que çà valait bien un écartage de cuisses.
Mais vite l’idylle avait merdé : direct il lui avait éjaculé ma mère dans le cul, mais, bien avant qu’elle soit née, c’était déjà haine rancoeur pleurs malheur. Elle bossait chienne femme de ménage dans les étages bourgeois du bas; et il zonait les cafés, rouge gauloise rouge gauloise. Et le soir il la violait à la cosaque bourré, puis il lui cassait la gueule parce qu’elle avait vaguement versé une larme ou parlé de maman ou n’importe quel pretexte. Il aurait voulu faire jardinier chez les beaux-parent mais ils avaient toujours refusé qu’il foute les pieds, jamais! Et la haine en lui avait grandi.
Il avait compris que la France serait la prison définitive ou il mourrait, et il se vengea sur elle, la petite boule rose française à sa merci; la jeune fille qui l’avait tant aimé un soir après la gare. Et en tous deux avec le temps la haine grossit, au temps où le divorce etait pire que les coups la haine les pleurs le malheur. Mieux valait mariée a l’arménien que fille mere à l’asile pour les salopes.
Donc elle encaissa 50 ans et la haine fut sans limite : il brandit le sabre, lui tailla la joue et un sein; il chargea le fusil et tira dans le berceau (le berceau fut percé mais ma mère intacte tandis ses menottes vers papa, et bonne-maman parla toujours de miracle) (je suis né du cul d’une miraculée!) (Sans la bienveillance divine pas de Costes!)
Elle était à sa merci, seule dans Paris dans les bras puissants de l’immigré, rejetée par sa famille, épuisée par les bourgeois, berçant bébé, seul bonheur entre les guerres qui tuent les frères, les crises économiques; tout çà de la bibine à coté de la vie dans la piaule du sixième où les cris les coups les pleurs pour les voisins n’étaient que du bruit. Ca suffit ce bruit! Il lui cognait dessus et les voisins cognaient au plafond.
Et 50 ans plus tard, moi né eux vieux, je passe les week-ends “débarrassons nous des enfants pour aller au club d’échangistes” chez “bon-papa et bonne-maman”, et je vois la haine les coups mais plus de pleurs. Juste des lêvres closes, des yeux mi-clos, des professionnels de la haine au quotidien. Depuis le temps ils savaient gérer! Je comprenais rien mais je sentais. Quelquechose confusèment. J’étais dégouté par l’odeur de malheur de la vieille et terrorisé par le vieillard tueur.
Mais d’où que donc que ma grand-mère
elle l’avait trouvé son arménien?
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