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Paris - 15 février 1999
LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE PARIS A RELAXÉ UN SYMPATHISANT DE L'EXTRÊME-GAUCHE PARISIENNE POURSUIVI POUR DIFFUSION DE TEXTES RACISTES.
Artiste marginal, auteur de pièces de théatre à caractère pornographique et scatologique, Jean-Louis Costes dit chercher à "représenter la réalité sous toutes ses formes, même les plus repoussantes", n'hésitant pas à employer des propos antisémites et xénophobes. Ainsi un de ses albums contient-il trois chansons intitulées "blanchette, tapette à bicots", "apprenez le caniveau aux bicots" et "les races puent".
1 - UN ARTISTE DONT L'AUDIENCE EST LIMITÉE À UNE FRANGE DE L'EXTRÊME-GAUCHE
Jean-Louis Costes se défend d'être raciste. Au contraire, il affirme être un artiste qui tourne en dérision le racisme en usant d'ironie, d'humour noir et de provocation. Sur son site internet il martèle qu'il "hait définitivement les races, toutes les races, et tout particulièrement sa race". Et il renvoie dos à dos les révisionistes qui l'ont soutenu et l'uejf qui l'a assigné en justice et dont il dit qu'elle est "une association qui recrute statutairement ses membres en fonction de leur identité collective".
Ensuite, il justifie le contenu de ses oeuvres par sa conception de l'art qui ne saurait, selon lui, être l'image de "l'art positif des dictatures mégalos, reflet d'un monde idéal", mais un art qui représente aussi les "réalités cruelles".
Enfin, il s'oppose à toute restriction de la liberté d'expression qui, par définition, ne devrait supporter aucune censure.
Si Jean-Louis Costes n'est pas un membre connu de l'extrême-gauche francilienne, il en est toutefois assez proche.
Ainsi, samedi 23 janvier, il a joué une "opérette porno-sociale" dans la salle de spectacles "les instants chavirés" à Montreuil-sous-bois (Seine-Saint-Denis). Le public était composé majoritairement de jeunes d'extrême-gauche. De la documentation sur la Confédération Nationale du Travail (CNT), syndicat d'obédience anarchiste, était disponible à l'entrée.
2 - LES POURSUITES ENGAGÉES
Le 8 avril 1997, l'uejf assignait l'interessé et son fournissuer d'accès Altern.org devant une juridiction civile pour que les passages racistes de ses textes soient retirés. Mais, pour des motifs de prescription, l'uejf était déboutée de toutes ses demandes le 11 juin 1997.
Toutefois, estimant que certaines paroles pouvaient effectivement constituer des propos racistes et des incitations à la haine et à la violence susceptibles de faire l'objet d'une condamnation, le ministère public engageait des poursuites pénales, tandis que l'uejf, le mrap, la licra et la ligue des droits de l'homme (LDH) se constituaient parties civiles.
Le 17 octobre 1998, Jean-Louis Costes comparaissait devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris pour diffamation raciale. Le 22 janvier, cette juridiction a relaxé le prévenu pour cause d'extinction de l'action publique. Les partis peuvent cependant interjeter appel de cette décision jusqu'au 12 février.
Dans ces deux affaires judiciaires, Jean-Louis Costes, défendu par Maitre ...........n'a trouvé le soutien que d'une partie de l'extrème-gauche. Les radios Fréquences Paris Plurielles (FPP) et Radio Libertaire lui ont consacré des émissions et se sont rangées à ses cotés au nom de la liberté d'expression et contre la censure.
Le militant d'Agir ensemble contre le chomage! (AC!) ..........., qui était candidat indépendant aux élections législatives dans la 2ème circonscription de Paris en mai 1997, prenait dans son programme la défense de Jean-Louis Costes au nom du respect de la liberté d'expression.
Jean-Louis Costes a aussi bénéficié, à son corps défendant, du soutien de négationnistes, dont celui de .........., ancien membre du groupe Jeune Résistance du Parti Socialiste Unifié (PSU) dans les années 50 et auteur d'un ouvrage révisionniste paru en 1979 aux éditions de la Vieille Taupe intitulé "Vérité historique ou vérité politique".
De son coté le Réseau Voltaire, par la voix de son président ........... a estimé que Jean-Louis Costes était "indéfendable" et "irrécupérable". Cette prise de position s'explique par la volonté de ne pas heurter l'uejf.
Fort de ses succès judiciaires, Jean-Louis Costes se produira les jeudi 25, vendredi 26 et samedi 27 février aux Instants Chavirés à Montreuil-sous-bois (Seine-Saint-Denis).
index.htm ------ porno-social ------ http://costes.org ------ 2000 ------ costes@costes.org