22 novembre 2000 - quatrème procès Costes
LES NOTES D'AUDIENCE DE SANDRINE ROMANGAS

Costes Jean-Louis : cancre, 1er de la classe ou maître-élève de sa génération ?

Aujourd'hui, mercredi 22 novembre 2000, il passe son grand oral à la Cour d'Appel du palais de justice de Paris, métro Cité.

Grand jeu au pays des magistrats ou comment et pourquoi oublie-t-on de considérer la dimension ludique de l'oeuvre de monsieur Costes.

Mais aujourd'hui on est pas là pour s'amuser.
Ca commence très fort, pour être précise, ça commence très scolaire, genre pas ludique du tout.
Enfin selon l'angle :
Chronologiquement, un tampon est aperçu derrière le talon droit de l'officier de police en faction : petit caillou qui parle. Il dit : " vous êtes bien au procès Costes ". Une pièce didactique quoi.

Première affaire :
Crainte de complicité pour accusation probable d'abus de biens sociaux;
plainte déposée par une soeur contre son frère.
Trois sociétés (tissus/textiles haut de gamme) leur appartiennent qui entretiennent une demeure d'agrément, située à Rambouillet, 25 hectares, valeur prétendue par l'héritier mâle :15 millions.
Leur mère de 90 ans, horrifiée, se jette de son quatrième étage.
Témoigne ce jour le compagnon de la prévenue, un monsieur qui au moment de décliner son identité, l'assortit des déportations de ses parents sémites.
Le président de la cour croit bon de noter qu'on ne lui en demandait pas tant !
Ouf ! La leçon a commencé !
Darlyne, la haïtienne, se fait secouer par l'officier de police : " on ne dort pas ici mademoiselle ! ".
Pour moi lasse de toutes les écoles buissonnières de ma mémoire, je suis comme attachée au bureau du greffier.
L'affaire Costes va commencer.

Nous, déjà assis dans la salle, apprenons qu'eux, les témoins au procès Costes, restés à l'extérieur le temps de l'autre dossier, y resteront encore le temps de l'affaire qui nous occupe. La salle est déjà pleine. Il aurait fallu prévenir avant. Monsieur Costes est à la porte.
Vous, arrêtez de remuer les chaises, non, vous ne ferez quand-même pas la police d'audience.
A propos, un des officiers de police en faction devant les portes de la onzième chambre, depuis longtemps s'est déplacé; il est à l'entrée de l'allée qui mène aux personnages de la Cour.
Jean-Louis râle, ils demeurent dehors, le procès commence.

Première intervention du président de la Cour.

La chaude question des témoins est évoquée.
Déclaration officielle du président des lieux : les témoins ne comparaissent qu'avec l'accord préalable de la cour.
J'ai donc signifié à monsieur Costes, ici présent et représenté, qu'il aurait deux témoins; ce n'est plus négociable !

Textes opaques, récré.
L'audience est suspendue cinq minutes.

En vrai, si je regarde mes notes chronologiques, c'est là que les chaises remuent !
Ne bronchez pas ! Par mesure de sécurité, nous ne pouvons laisser entrer de nouvelles personnes ! C'est le vieux Dan qui se fait enguirlander...

Puis, reprise de l'audience.

La question de la prescription ayant été largement débattue à la dix-septième, nous n'y reviendrons pas.
Les griefs contre le prévenu sont : incitation à la discrimination raciale, provocation à la haine raciale non suivie d'effet, etc...
La prescription cependant n'est pas acquise, les textes étant mis en continu à la disposition des internautes (le mot n'a pas été prononcé).
(Nous ajouterons là, à cette question de fond, qu'il s'agit d'un problème propre au nouveau média qu'est internet, dont monsieur Costes, quoiqu'on en dise, ne peut être le seul, quoique cas de jurisprudence, à assumer ladite responsabilité.)

( Nos petits problèmes locaux à nous ! Sérieux, cultivés, et intimes; douce france ;
meilleur niveau que les élections américaines ; sans déc./parenthèse de l'auteur)

Intervention du conseiller de la Cour/du Président.

Jean-louis est interrogé.
Confirmez-vous que la mise à disposition du public incriminée continue ?
Oui ; Merci.
Vous pourriez enlever vos mains de vos poches ! Je jette un oeil derrière moi : papa Costes n'est pas là ! Ouf !
Mais quel est le sens de votre oeuvre, de votre site, de votre vie enfin !
Monsieur J-L Costes ne sait que répondre !
Vous dites : " la pollution, c'est la race qui pue ! "
Derrière moi un bon avocat, nez rouge, éclate de rire. Il se marre d'un rire franc, bon enfant qui fait du bien !
Puis à propos de votre site, son environnement est-il assez & assez & explicite, enfin sait-on qu'il s'agit de caricature ?
Moi j'entends le petit vélo de Jean-Louis qui dit : " allez voir monsieur ! ! "
Peut-on savoir ? qu'oui m'sieur, c'est un cirque son site, vous irez !
Et vous entendrez : " M'sieur, m'sieur ! y'a un pervers sur mon ordinateur ! "

L'avocat de monsieur Costes dira à la fin de l'audience, un de ses premiers arguments, que si monsieur Lepen reprenait un tel discours à sa charge, il sera aussitôt disqualifié et mis knock out.

Enfin quel est l'intérêt pour un Artiste à un site internet ?
Là encore Costes ne répond pas de suite.
Enfin sommes-nous dans un procès juridique ou dans un procès de personnalité ?
Délit de personnalité & ? ! Attendez voir ...

Attendez ! je suis l'avocat de cette cause ... Oui ! Cà y est ! de sale gueule !
Bravo J-L tout ça est très cohérent ! Comme une belle oeuvre drowma-sociale ! Tu es très fort, je t'admire. Quitte à vivre, tu as bien joué !

Prévenu répondez !
Vous savez, un artiste rencontre souvent des problèmes de diffusion ... et ... et c'est fantastique de pouvoir s'auto-produire rapidement grâce à Internet ...
(C'est ma foi vrai ! Oh je me rappelle ! Vous qui n'avez pas connu la mail-art époque, eh bien il fallait faire ses petites cassettes, puis dessiner leurs pochettes, enfin envoyer tout ça par la poste, avec les grèves, et tout ça !

Je pense qu'il faut à monsieur Costes un avocat de l'intégrité de la personne et de son droit à délirer, à la fantaisie de sa vie ! Alors je m'en charge ! Je suis assez désoeuvrée, celà m'occupera. Et puis il faut développer de nouvelles spécialités juridiques; les anciennes sont communément trouées !)

Intervention du premier témoin de monsieur Costes.

Homme jeune de race blanche : Monsieur Chabert, responsable à Paris d'une chaîne de télévision locale. Artiste lui-même et comptant des traces de déportations dans sa famille.
Pour lui, il est très difficile d'aborder la question du massacre des juifs. D'après lui, deux personnes sont autorisées à le faire, Monsieur Lanzman et Monsieur Costes.
Le premier, parce qu'il fait preuve de retenue en l'abordant ; le deuxième parce qu'il en manque totalement.
Question du président à propos de Céline.
Le témoin répond que s'intéresser à Céline est contestable car il est pas clair ...
Flou.

Le deuxième témoin est appelé.

La jeune française d'origine sénégalaise est renvoyée à son sac d'où elle extrait la pièce d'identité réclamée par la greffière.
Elle a fait des études en communication et marketing, elle connaît bien les jeunes de banlieue et les artistes, elle a eu une expérience d'attachée de presse.
Les artistes ont leur univers, inoffensif même s'il dérange.
Elle a personnellement rencontré monsieur Costes alors qu'elle était adolescente, ils avaient des discussions intéressantes, sur les races, les problèmes de racisme.
Il n'a jamais cherché à m'influencer d'aucune manière ! Tout était parfaitement sain !
J'ai amené des gens sur son site, j'y suis allée moi-même : c'est incroyable !
Or quand une chose est facile, claire, raciste par exemple, on ne dit pas d'elle qu'elle est incroyable. Non Jean-Louis n'est pas un ... un homme politique.

Intervention de l'avocat général / ministère public.

La prescription est réglée donc. Quoique c'est un débat récurrent, intéressant mais tranché en ce qui vous concerne... monsieur Costes.
... Si je m'adressais à l'artiste qu'il y a en vous monsieur Costes, il serait hors de question de l'incriminer, hors de question de lui porter censure, ou de porter un jugement sur son oeuvre, et on dirait que tout çà est proprement affaire de goût ; et ... Eh ! qu'il est libre !
Mais ...
mais ... ce n'est pas le lieu; ici je ne peux pas m'adresser à celui-là !
C'est au deuxième monsieur Costes, qui est là aujourd'hui, c'est à lui que je m'adresse : et je le condamne, violences, brutalités, bestialité dans ses propos, enfin ses représentations, non ses propos, pardon ses représentations !
Pardon, ses propos !
Enfin, toujours est-il que je vous tiens ! Vous ! Né le même jour que l'autre !
Il y a délit, il y a infraction caractérisée de cette charge provocatrice.
("j'aime regarder les filles"... Pardon. Citation personnelle de l'auteur et hors de propos)
Car il y a site.
Qui dit site dit public !
Enfin, il arrive bien que des gens s'égarent parfois sur votre site.
Car vous avez un petit site, n'es-ce pas ?
sur lequel on entend : "Petite quéquétte ! T'es mort !" : un site de gamin quoi !

(Ah i'm'fait trop rire ce Costes ! I joue bien !")

Pour renseigner cette rubrique, sachez qu'une intervention plus loin, le premier avocat des quatre de la partie civile dira : " En trois ans, 100 000 connexions sur votre site ! "
Peut-être sous-entendu ce procès vous fait de la publicité !
("This is a musical !" Nouvelle intervention importune de l'auteur). A propos, qui est-il ? Salope de langue ! Française! Allo Copenhage ! Baisers)

Non, le tribunal ne peut être le lieu où l'on définit ce qu'est l'art, en l'occurrence si ça, en est ou pas ! Enfin donc ne pouvant me prononcer ... Vous êtes coupable de ...
De !
Monsieur Costes a enfreint la loi ! "Monsieur Costes a dérapé ..." Comment? Je proteste! Sur quoi Monsieur Costes a dérapé donc !?
Des épinards, une peau de banane, sur la merde en chocolat de ses shows ?

Non, non, non !
En contexte normal, Oui !
En contexte artistique, Non !

Attendez, attendez, attendez voir ! On n'y comprend plus rien !
Non ! Monsieur Costes a transgressé. Point.
Parce qu'il y a des limites à respecter.
(Sujet de philo.2001 : "la liberté et ses limites")
(Ah quel tabac, quel tabac ! quel tabac ! quel tabac ! Excuz vire ça)

Je réclame une peine d'emprisonnement de six mois avec sursis.

Au tour des quatre avocats de la partie civile.

Le premier : celui de l'UEJF.

Bon je suis d'accord avec tout ce qui a été dit par l'avocat général ! Nous concluons aussi au délit à propos des trois textes incriminés !
Monsieur Costes est-il raciste ? Ca on ne saura jamais. Enfin la question ne se pose pas !
L'explication est sans doute présente sur le site. Où l'on n'ira jamais, où l'on ira peut-être ! Entre parenthèse, vous avez eu 100 000 visiteurs depuis le premier proçès !
Mais que dites-vous de cette citation :
"... Je suis content et fier d'avoir de l'influence auprès des gens, celà prouve que mon oeuvre existe, ... mon influence serait maléfique ... l'art influencerait les criminels ...
Euh ... vraiment ? Tant pis ! Mieux vaut être artiste criminel que rien, ou alors ... oui je sais ! Je pourrais devenir un vrai criminel... "
("Je hais les races" août 1996)
Non ! Non la liberté du créateur n'est pas absolue !
Sous-entendu, celui de la créature non plus.
La fiche RG dit que vous avez le soutien des négationnistes, enfin non ! Ils vous traitent d'idiot parce que vous n'êtes pas raciste justement !
Faudrait savoir.

Vous dites ailleurs qu'avec internet c'est la fin de l'obscurité et de la frustration médiatique !
Ah oui ! Obscure ! Cà votre site est obscur! La cour devrait visiter ce site !

Vous parlez de la liberté de l'artiste ? Moi je vous réponds ... de sa responsabilité !
(On a je crois oublié le sens de ce mot) Oui sa responsabilité !
En conséquence de... de votre provocation, nous demandons un franc de dommage et intérêts; car enfin nous ne partageons pas la sévérité du ministère public !
Nous ne voulons embastiller personne !

Le deuxième : La ligue des droits de l'homme.

En toute objectivité, l'argumentation artistique est irrecevable, nulle et non avenue!
La cour de cassation a tranché : nulle !
Alors le pendant de la liberté d'expression ... c'est la responsabilité !
Non sans blague ! T'entends ça Jean-Louis !
Dites donc vous le prenez pour un con mon copain !
Cependant n'étant pas permis qu'on embastille les gens ...
Pas prison mais un franc pour le premier point et dix mille pour le second.

La troisième : le MRAP.

Le surréalisme ! Mais ! Sa manière de se défendre aggrave son cas !
Alors vous dites qu'il appelle à la haine raciale sans être raciste ! Hum !
Ah quelle horreur ! Je suis allé voir son site ! Mais sans carte son !
Je n'en sais rien !
Voilà quelques mots que j'ai extrait également : J'espère bien que ce que je dis a de l'influence ! Comment existerais-je sinon ?
Non ! Ce n'est pas le procès de l'art !

Mais si ! Vous sortez les mots de leur contexte d'émission.
Ces mots décontextualisés ne sont rien; ils ont une enveloppe, un habit, une pelure !
Avez-vous regardé les photos produites dans le dossier ? Lesquelles avez-vous vues ? Les avez-vous regardées ?
A propos, avez-vous vu un show ? Attendez que je me souvienne ... Oh oui !
La première fois que j'ai eu l'honneur de voir monsieur Costes se produire sur scène ...
Oh la crise ! J'ai été immédiatement conquise !
Il faisait le clown au théatre du vingtième art, une carotte dans le cul, à crier la race de Mussolini, lieu à présent démoli. Anciennement situé à côté du toujours actuel Lou Pascalou.
Complètement barge !
Une scène de recherche où des mecs soufflaient aussi dans des tuyaux et autres ...
(Non il n'y a pas de quoi en faire un scandale !)

L'emprisonnement n'est pas pensable !
Beaucoup de choses plus graves, n'es-ce pas ?

Et enfin la quatrième et dernière intervention : par celui de la Lycra.

Non ! non ! non !
Tous les droits de l'homme ont des limites !
Nous ne sommes pas des opposants à la liberté ! Pourtant prenez un garçon de douze ans, &en un clic de souris il peut être sur votre site ... Nous sommes là pour le protéger ! Protéger la dignité humaine ! Ne comprenez-vous donc pas combien c'est important !
Combien ce que nous faisons représente de combat !

Ces mots sont des incitations à la haine raciale !

Mais qui vous parle de mots, mon brave ?
Jean-Louis Costes n'est pas écrivain que je sache, enfin pas selon ce qui qualifie communément cette race de personnes, qui dans leur rendu s'expriment avec des mots exclusivement.
C'est un artiste du show et du mouvement, du geste et du jeu, un architecte des bruits, de ses propres sons, de ses pets intimes, et de tous ses faux pas ...
Un conseil, même si ça ne vous plaît pas, achetez-vous donc une carte son !
Vous devriez savoir qu'on ne fait pas le procès de quelqu'un en raison de ses goûts musicaux !
Pensez-vous que c'est le genre de sites que recherchent les enfants de douze ans ?
Pour moi ils n'y comprendraient de toute façon rien ; et pas plus ce que vous prétendez qu'autre chose.
Je devrais peut être enquêter auprès de mon cousin ... Non, les enquêtes sont parfois perverses ...
Ah ... les maux et leurs représentations ?
Nous sommes donc dans le procès de l'art ?
Dites-le ... Oh oui disons-le ! D'ailleurs ça tombe bien car il en faut un.
Ceci est un autre débat.

Comment l'art peut-il être jugé ? Par qui ? De quel droit ? Celui du marketing ?
Mais enfin la publication est une responsabilité et ses textes sont une infraction.

En conséquence nous ne demandons pas de peine de prison mais une condamnation en vertu de l'article tant à 50 000 Frs et pour le second à tant !

Intervention de Maître Lévy, avocat du prévenu.

Introduction avec la vieille france non résistante des années quarante.
La condamnation difficile des idéologues.
En ce qui concerne les négationnistes, ou n'importe quel raciste.
(Cà sent la transpiration ici)
Demandons-nous s'il assumerait les propos de monsieur Costes.
S'il pourrait prendre en charge de tels propos.
Eh bien la réponse est non; ce serait bien entendu impossible car nous sommes dans le domaine de l'esprit, et monsieur le Pen en manquerait fort alors, et ruinerait sa carrière par
de trop exubérants propos !
(A propos, j'y pense, voyez les tableaux de sa soeurette Anne, ça vous donnera une idée !)
Leurs positions excessives et délirantes ne ressemblent en rien à celles des racistes. Non il n'est pas pertinent que Jean-François se défende d'être un raciste !
Et nous savons des témoignages de ses amis ou de ses ennemis qu'il est attaquable de tous les mots, mais pas de celui de racisme !
(Oh rancune imbécile ! Arrêtez vos bétises ! Monsieur Costes est parfaitement inoffensif!)
Monsieur Costes est un de ces artistes qui n'ont d'autres objectifs
que celui de s'exprimer à fond en prenant des risques, que de dire à fond une humanité,
sous n'importe quelle forme à n'importe quel prix.
(Sans malice ni fard ! C'est vite dit! C'est d'un compliqué achevé)
Céline, Céline, Céline ...
D'un côté " Bagatelle pour un massacre " censuré, et l'autre partie de son oeuvre est classé monument historique !
Condamné pour son anti-sémitisme, défendu malgré cela ...
Mais laissons cela !

Jean-Louis court des risques dans l'exercice de sa profession qui sont librement consentis. Il expose son corps nu, et il est le seul juge de sa vie !

Avez-vous lu ses textes ?
(C'est pas sérieux ! En outre monsieur Costes aime l'amour !)
Non vous dites : "C'est abject ! C'est sale ! Caca c'est raciste ! "
Alors écoutez la scansion des phrases, la forme du discours, son organisation, et vous comprendrez comment toutes ces petites phrases ruinent la thèse raciste.
Veuillez considérer l'absurdité de ses compositions autour des thèmes réchauffés tel les saletés, autres mauvaises odeurs liées aux excréments ...
Le président de la république française lui-même s'est lancé sans bonheur dans cet exercice assurément difficile !
Ces absurdités, monsieur Costes les ruine sérieusement, et il fait aussi beaucoup plus.
(Sous-entendu il n'est pas remercié pour ça)
Il attire l'attention sur l'impossibilité d'adhérer à pareilles thèses !
Costes est le héraut du combat contre le racisme larvé, latent, et tous les racismes ordinaires et quotidiens !
(Ma foi chacun son métier !)
Nous pourrions citer l'affaire Sébastien et trouver que le caractère hybride, mal définie de l'émission qui a diffusé le titre incriminé : "Casser du noir" causait de l'embarras !
Cependant le site de notre énergumène est lui sans ambiguïté : massif, énorme, monolithique ! Son caractère caricatural se laisse voir ! Crève les yeux !
Faites tous les tests au saucisson que vous voulez, vous verrez que les mots ne recouvrent pas toujours la pensée, qu'ils ne sont pas son calque, ni les actes de celle-ci !
Et puis les mots sont-ils des actes à la fin !?

Intervention spéciale de trente secondes de l'avocat fonctionnaire.

Là-dessus donc l'avocat général fait caca par terre parce qui saque pas qu'on le traite !
Lui qu'a souri tout du long, se plaint et se fâche tout rouge !
Furieux il lance qu'il ne sera pas dit qu'il est le seul liberticide de l'assemblée !
"Je ne suis pas un accusateur honteux" va-t-il conclure ...
Si il le dit il n'y a qu'à le croire !

Enfin la parole à l'accusé.

Levez-vous !

Les limites de l'art ?!?!
Qu'es-ce que j'en sais moi ?
Je sais que depuis l'époque grecque, il y a deux thèses :
Les partisans d'Aristote, lequel encourage en art la représentation de la réalité dans son entier, cruauté, perversion, bestialité tout compris, et c'est la voie de la consolation par la catharsis, la purge libératrice ;
et ceux de Platon, pour qui l'art corrompt, souille, est condamnable sous certaines formes.
(Spéciale pensée au vieux Socrate ! L'ont-ils assez empoisonné avec çà !)
Et puis aussi que la position des représentants de l'état d'une époque à l'autre bascule...
Si le truc tourne à mon désavantage, c'est que çà va pas bien!
Et surtout ! J'entends continuer à donner à ma vie le sens que j'entends !

Monsieur Costes ou le baromètre de la nation ! Pas possible ! Oui madame !
Quel horreur ! Ses parents sont si bien ! Mais qu'il est mal habillé ! C'est pas dieu possible !

Voilà la fin du quatrième procès Costes qui arrive ...
Arrêt le 20 Décembre.

Nous avons les yeux embués en sortant.
Notre amoureux est là que ça fait bien plaisir de voir après notre cent vingt-sixième rupture, son auriculaire a dégonflé, mon pouce est presque guéri...
Bon je m'assieds pour m'en rouler une...
Jean-Louis entraîne sa bande vers le bas; il est temps d'évacuer les lieux.

Nous restons seuls là-haut ... Comme j'allume ma clope, un queuf s'approche doucement de moi, il est avec un collègue :
Mademoiselle, c'est bien vous qui étiez assise sur le banc de l'avocat du prévenu?
Oui, c'est ça ...
Es-ce que je peux vous demander quel était votre rôle ? Oui quoi, vous étiez quoi ?
Euh... Avocat apprenti ... Ecrivain ... Journaliste ?
Euh ... oui, si vous voulez ... euh ... chépa moi ... Témoin, amie aussi ...
Ah très bien !
Eh bien le bonsoir !

Intervention trop fraîche qui fait du bien !

En bas c'est pas cocktail, ni ambiance de thèse non plus;
enfin y a rien à boire quoi ... Mais les gens sont là à tailler le bout de gras ...
Maman Costes me demande si la fin était bien, elle est sortie avant, elle a pas supporté, elle a trouvé ça trop dur !
Moi j'ai pourtant trouvé la fin plus douce que le début...

Le grand hall du palais
Voilà c'est Paris
Métro La Cité
J'embrasse une ou deux personnes
Pas de crocodile
C'est pas la saison
La poubelle est pleine depuis si longtemps qu'il n'y a plus d'place pour nos péchés à nous.

Ma première personne parisienne rencontrée c'était lui.
Ca s'oublie pas quelqu'un d'impeccable.
Derniers baisers donc à Jean-Louis avant de quitter ces lieux épiques!


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