Et maintenant c’est Hitler à la radio, les croix de fer les croix de feu. Pogroms dans les rues et toi t’es livreur de caviar pour Petrossian. Petrossian, roi d’arménie 1915 et président d’Arménie 1995... toi Bon-Papa qui pique” t’as été son moudjik de merde qui puait le poisson putain! Ah les enculés de français, leur sale fausse armée, ils t’avaient bien cassé! Tu vois, je te l’avais dit, tu as beau reculer reculer ton temps clochard vinasse télé, rêver toi cosaque libre toujours, massacrer massacrer, de colonie francaise en protectorat francais, ils t’auront. Tu finira clochard au pays du bourgeois roi.
Ils te forcent pas, ils te parlent pas, ils te voient pas (ils appellent çà la démocratie). Ils prennent métro trottoir taxi. Ils ne te voient pas mais ils te voient très bien dans le coin de leur oeil de surveillance. Ils te laissent t’user contre les murs des maisons. C’est eux qui ont les clés. Deux mille ans d’esclavage servage christianage, c’est un avantage ici.
Et toi le sauvage de la steppe, vas user ta queue contre le mur pissotière de monsieur Costes mon arrière-grand-père.
“Bon-Papa qui pique” ils t’ont eu peu a peu comme ils ont les racailles 1999 au bas des escaliers cités; à l’usure. Pillez brulez, tripes caca sang, racailles sauvages cosaques huns vikings négros bicots. Nous les enfants de deux mille ans esclavage servage christianage savons qu’à trente trois ans le Christ racaille est mort. C’est l’age où le bourgeois commence tout juste à engraisser.
En tout cas :
1935, 33 ans, réfugié arménien retour d’algérie légion étrangère clochard, tu es désormais mon grand-père immigré fasciste raciste anti-francais.
Et de toi je naitrai; donc je tiendrai?

Après on quitte définitivement toute gloire passée pour vivre l’affligeante réalité moderne quotidienne : t’es plus qu’un sale beauf facho vouté devant la télé.

1939. C’est la guerre mais tu ne te bas pas. C’est la première fois qu’on massacre autour de toi et ce n’est pas toi qui meure ni qui tue. Cà a du te faire bizarre, te déprimer! Cà prouvait à quel point tu étais terminé. Le plus grand massacre pogrom de tous les temps record absolu se passe devant chez toi, sur ton palier les juifs emmenés, et toi tu fais que regarder par le judas. La honte! T’as passé toute la guerre à casser la gueule à ta femme et tu l’as même pas tuée! Dès 1935 (39-45) t’étais dèjà le Bon-Papa clochard vinasse gauloise télé des vacances scolaires 1960-1975.
Le seul truc un peu classe : t’as grillé une dernière gauloise entre les tuyaux gorge trouée cancer hopital interdit de fumer, après ton opération, avant ta mort. Et c’est moi qui te l’ai apportée et allumée.

Bon (39-45) t’as bien trafiqué un peu, caviar de contrebande, pour les fêtes SS collabos ...et après (50-60) quoi? Bonne-Maman a acheté une télé, et t’as clopé vinassé 30 ans comme une merde; me donnant à moi l’enfant avide d’admirer, ce vieux corps cassé.

Et d’un coup je comprend. C’était la honte autant que la haine qui rivait tes yeux sur la télé plutot que sur moi, l’enfant avide d’admirer, sans pitié pour les losers pogrommeurs pogrommés. Tu ne m’a jamais regardé. J’ai cru que tu me haîssais. Peut-être que tu voulait me dire "autrefois tripes caca sang", mais comment dire, comment me faire comprendre, à moi enfoncé dans bourgeois, la gloire cosaque pue du cul? Tu avait honte d’être vinasse gauloise télé coincé. Tu es resté muet face à la télé bavarde qui meublait, et je n’ai rien su de ta gloire, de toi, la steppe les cosaques, tripes caca sang. Dommage car çà aurait plut à l’enfant qui haïssait Papa-Maman-frérot soeurette, traitres lâches chiens miens, de savoir qu’en Arménie en 1915-1917, Papa-Maman-frérot-soeurette, on les écrasait mélangeait, tripes caca sang, et çà durcissait comme un beaume une armure sur le coeur.

Je n’ai vu que les défroques lamentables sabre rouillé par la porte entrebaillée de ta chambre interdite.
Mais un sabre entrevu, plus ton sperme injecté de force dans mamie la salope, ont suffi pour me transmettre un peu l’image le goût la haine, ta gloire : tripes caca sang. Cosaque 1917-1919.
Deux ans aller retour tripes caca sang entre Crimée et Moscou, c’est tellement plus que papa bourgeois bedonnant, moi artiste planqué! Plus que héros télé! Plus que Vietnam, Algérie,Biafra, Rwanda, Bosnie accumulés.. Tripes caca sang écrasés mélangés; Bon-Papa tu as fait ce que je rêve en rêve de...
Saloperie de famille m’a appris “Bon-Papa Garnick sale clochard immigré travaille pas parle pas francais tape Bonne-Maman bourré”. Maintenant je sais que tu étais le dernier héros hun Attila terreur des bourgeois. Dernière charge au sabre de l’histoire face aux mitrailleuses; tu en étais!

(Une fois je me souviens que mon cousin t’as dit qu’il savait ce que c’est que la souffrance...”Ma na, ta sa pas ka sa quoi”. ka ta répondu sans sortir les yeux de la télé...”Mais si Bon-Papa, qu’es ce que tu crois?! Un jeune d’aujourd’hui aussi il peut souffrir”. Putain! Tu t’es levé d’un coup (toi qu’avais l’air d’un paralytique!), et t’as commencé à le tabasser à mort ! “Ma na ,ta sa pas ka sa quoi! Ta ma daga!!!” Et Bonne-Maman qui roulait sur toi sa boule de gras en te suppliant d’arrêter “Garnick! tu vas le tuer!”, et le cousin qui piaillait flippait sa race dessous! Grandiose!)

Aujourd’hui j’aimerais bien te poser quelques questions sur...mais bon tu m’enverrais de toute façon chier. Trop méchant, trop triste, trop bourré : “salouparrrd, faaniant, ba a rrrien, ta ma daga!”
Mais y voulait dire quoi “ta ma daga”???

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