COSTES
...PIECE A JOINDRE AU DOSSIER...
Trouve sur lui apres sa mort
Tient des propos racistes
De vagues menaces...
Probablement les dernieres elecubrations d'un desespere avant son suicide
Avait-il des complices?


A L'OMBRE DE L'ENNEMI LA NUIT

J'ai passe dix ans de ma vie a bosser trimer sur cette musique de merde, spectacles a cinq francs qui m'ont coute la peau du cul la peau.
Dix ans enferme dans une piaule une cave a bidouiller sur du materiel de merde entre les factures impayees telephone coupe et rien a bouffer. Si, j'exagere, du pain.
Bon, la vie d'artiste quoi!
Mais surtout la vie dure : "artiste de merde, pede, provocateur, connard et nul"; c'est ce qu'ils disaient eux tous, les beaufs et les branches; et c'est aussi le plus souvent ce que je pensais aussi, me denigrant moi meme, autodestruction pour plaire a papa tueur et les freres jaloux.

Mais bon, je survivais cahin-cahan, d'un concert a une branlette a un cd a une baguette, et dix ans passerent...
Et comme rares sont ceux, capables incapables, a resister a l'attrait de la ville fumee brillante des potes, et des amours, et comme encore plus rares sont ceux, capables incapables, a trainer supporter leur corps cadavre en cours, le sentire et en parler (+ l'enregister + le faire savoir = encore plus rare), ca a fini par se savoir ("tu connais le mec qui...Costes?), devenir un style, un cas, le cas Costes ("mais si tu sais, le mec au fond de sa cave qui se branle dans son magneto, le tare") ("ah...ouais...)
Et de tare je devins genie...au moins pour certains, rares condisciples es-branlette et desespoir plaisir, mes freres (et encore plus rares consoeurs) qui me comprennent partagent mes oeuvres comme l'hostie, comme le corps de leur representant syndical; syndic des taches.


Et ainsi allait la vie , coulaient les jours. Mardi j'etais le plus grand genie de la terre pret a affronter les foules-foudres de l'univers, et mercredi merde malade fatigue, dent pourrie, et tout retombait dans un abime absurde de fausse mort et clopes.

Puis vinrent les censeurs flics juges et consorts :

Ces messieurs tres pensant et fort prosperes, par inadvertance s'aviserent, au coin du web, de mon existence, et cela leur deplut fort.
Comme tous les employes de bureau du monde ca les choque etonne derange de savoir penser (trotinette turlututu dans leur tete) que des gens (moi) survivent hors de leur lois; comme des rats ma foi mais finalement fort bien.
Des rats dans leur fromage qui creusent des trous pas tres legaux, ni subventionnes ni declares, ca les fait chier. Forcement. Ca derange leur certitude qu'il n'y a qu'un seul chemin, le leur, le chemin du bien du bonheur et de la salaire/carriere conjugues (Comme par hazard/enchantement, le monde est ainsi bien fait, merci mon dieu!) . Ailleurs, hors du sentier battu des conventions (battu a coups de trique l'air de rien sur le dos d'autrui) tout n'est, NE DOIT ETRE, que malheur et ruine, tout tout juste bon pour leur pitie et oboles.
Mais surtout ne jamais y mettre les pieds dans ce monde des va-nu-pieds qui entre nous ne devrait pas exister.
Les pieds dans le plat mais pas dans le four, ok?


Mais voila ty pas que, bien au chaud au coin du web, il voit, tapi dans sa merde pour seule certitude et son foutre pour seul luxe, le Costes ma foi fort fretillant pour un anormal : un artiste non subventionne, non signe, non lie, non classifie, non falsifie, qui s'agite sur son site a dire tout ce qu'on avait planifie de cacher entre nous sony etc...
"Merde c'est quoi ce bordel!?" (traduisez en poli).
Ils etaient la, tranquilles, a planifier l'eradication definitive du mal et voila qu'un MALfrat, un MALade, un MALotru quoi! se permet de weber n'importe quoi!
FAUT QUE CA CESSE!

Alors, pour tuer le temps, le plaisir d'autrui et la menace qu'il fait planer sur leur confort fort fort, ils mordent, ils aboient, ils font chier, menaces par ci, telephone par la, "allo monsieur le juge, c'est un scandale, il faut faire cesser ca, il dit n'importe quoi, IL ETALE LE MAL (alors que nous avons deja depense plus de mille milliards pour le miniaturiser!!!)".
Il faut l'arreter avant qu'il fasse la preuve, malgre son doute et sa maladie, que le monde peut etre deux, deux idees, deux velos a transporter le monde, deux systemes, le Systeme et le bricolage.

C'est pas un bricolo racialo-porno-debilo qui va nous casser le plano?!
"NO! NO! NO!" hurlerent les bien-places-pensants-pesants-pas mechants
Pas mechants pour un sou, hun?

"Parler c'est pas n'importe quoi, l'art ca doit etre beau, il y a les bons et les mechants, nous luttons contre le mal donc nous sommes riches"...
- Hum...certaines equations, tombees dans la merde a Costes sentent moins bon...
- Il suffirait de l'empecher de chier.
- Mais il va exploser!
- C'est bien ca! Exploser et nous foutre la paix une fois qu'il sera creve!
- Oui chef, mais ca va puer la merde a Costes quand il va exploser, va yen avoir partout.
- Ca fait rien, il habite un quartier pourri au nord et le vent vient de l'ouest.

Alors sans plus tarder s'en vinrent s'en agirent. Et qui de mandat et qui de convocation et qui d'enquete et qui de dossier, et des espions et des benevoles et des professionnels de la coercition; et de la mitraille meme s'il le faut.

Deux solutions : il craque ou il craque.
Dans les deux cas bon debarras.

ET EN EFFET J'AI CRAQUE.
Dix annes de doute lutte aguerrisent et usent a la fois. Comme un Che Guevara aussi con que Che Guevara, j'ai tenu deux ans a tourner dans les fourres epineux de mes pensees paranoias.
La nuit je me levais, le telephone sonnait, un arabe hurlait,"sale porc nique ta mere, je vais bruler ta maison et t'egorger!" Je voulais decrocher, lui dire "je t'aime tes freres la-bas la pute que j'ai baise Marrakech les dattes chez l'arabe du coin, mais peine perdu, il etait deja fui dans son caniveau mysterieux et je retournais au mien , lit d'insomnie et de peur, a ecouter le vent craquer la planche de la queue du chat, et je bondissais et je rallumais, mais rien , personne, pas d'amour, meme pas l'ennemi. Meme pas rien.
Moi toujours moi avec mes pensees qui craquent toutes seules et forcement je vais craquer.

A L'OMBRE DE L'ENNEMI LA NUIT.

Pendant ce temps il est minuit a la pendule du commissaire (socialo)politique. Il a les pieds sur la table et tranquillement il sirote son cafe en regardant Costes crever sur l'ecran...
- Putain, alors tu creves ou quoi?! Fais chier!
Allo cherie? Non, je suis toujours au bureau. Ce connard de Costes qui veut pas crever.


Dans leurs bureaux ils attendent tranquillement. Ils savent bien que Costes seul ne peut tenir indefiniment face a la masse des bureaucrates corbeilles a papier. Ils ont le temps. Le matin quand ils vont se coucher, les femmes de menages vides les corbeille a papier (tandis que je croule sous l'ordure sans effort).
Ils me font chier de 10 a 11 puis vont bouffer; ils se reposent puis hop un petit coup de repression pour faire chier autrui (mais non...juste pour faire mon boulot) - et quand il est malade ou mort on le remplace, autre fonctionnaire frais relais zele pour faire chier tu vas craquer, contre l'etat tu fais pas le poids -
(LE CORPS HUMAIN CONTRE LE CORPS D'ETAT...Laisse tomber...
"Et hop...on est deja le 5 juillet, ou c'est qu'on va tremper nos gros corps gras contents a ne deranger sous aucun pretexte (et surtout pas celui de racisme, le plus vilain des defauts qu'on vous apprend a l'ecole, avec la gourmandise et le VOL bien sur).
"Ca, le vol de mes affaire c'est vraiment pas bien" pensa le chef en se retournant gras sur le ventre pour fondre le dos.
(Ces salauds de ...... lui avaient vole sa serviette et ca lui grattait le ventre le sable, ah les salauds!)

TIC...TAC...TIC...TAC...
...Ils me font chier a petites doses a tour de role ils se reposent, et moi je lutte moulin a bras de don quichiotte , et je me fatigue...je me fatigue...je m'epuise, tout doux, tout doucement (voila...comme ca...calme toi...) et ils n'auront plus qu'a ramasser les miettes (mon oeuvre) le cadavre (le cadavre).

Manque de pot :
J'ai laisse trainer une cassette avec des chansons pire que tout : massacre de X et X et X et X, tous les X y passent!
METTEZ LE MOT QUE VOUS VOULEZ, DANS VOTRE TETE C'EST LIBRE, PROFITEZ EN!
et cette cassette se balade , fait des petits sur la terre...






Le ver est mort mais le fruit est pourri.

Bye bye.

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