COSTES
L'ENFER BOURGEOIS
2003 - publié dans Cancer

Déjà faudrait dire à Soral que ses ouvriers de merde bourrés devant la télé ils me font chier.
Vous crachez sur les bourgeois. Vous les imaginez dans la piscine à se tirer mille beurettes à deux balles qui mouillent pour leur fric. En vrai ils crèvent comme des merdes, la bouche pleine des ouvriers pourris qu'ils ont avalés et qu'ils ne peuvent pas vomir, le prix du fric.
Moi je suis né dans l'enfer bourgeois et je vais vous dire la vérité. Mon grand pere gagnait par jour ce que n'a pas gagné en une vie le grand-père de Soral. Et pourtant :
Mon grand-père est mort dans la merde comme le dernier des intouchables. On a retrouvé son cadavre enterré dans sa propre merde, la bouche pleine de sa diarhée qui l'avait étouffé.
C'EST LA VERITE
Mon grand pere est mort de faim comme le dernier des intouchables. Son cadavre pourri pesait 27 kilogs, Auschwitz à la maison et pourtant il était antisémite.
C EST LA VERITE
Mon grand père est mort seul comme le dernier des intouchables. Ses enfants le haissaient et sa bonne s est cassée avec l'argenterie. C'est l'odeur de son cadavre pourri et de son palais en feu qui a attiré les pompiers, les croque morts et les héritiers.
Il y avait 300 millions de francs sur son compte mais c'est pas ça qui l'a empêché de crever comme le dernier des intouchables, car maladie folie guerre et vengeance des juifs sont plus forts que trois cents millions.

Mon grand père vivait au Vézinet dans un palais délabré au milieu d'un parc de trois hectares plein de statues de salopes nues et de grotte en cristal. Caché dans la grotte je me branlais en matant les salopes nues en attendant le gouter, et c'est vrai que c'était mieux que zoner dans la cour de la cité. Mais moi je suis pas le bourgeois qui a mangé les ouvriers pourris plein de maladies, le prix du fric. Je suis le fils de bourgeois qui profite sans rien foutre. Et là je parle pas de la damnation du fils de bourgeois qui coule dans la drogue, je parle de la damnation du bourgeois empoissonné par les ouvriers pourris qu'il a bouffé.
Ah bande de cons, vous enviez les riches et les haissez ! Mais les bourgeois francais ne sont pas les juifs des start-ups. Ce sont pas des mecs qui spéculent sur le net au bord de la piscine à Tati. Les bourgeois qui ont construit la France à coups de triques sont des pauvres qui ont réussi à sortir de l'enfer des usines du 19eme siècle en trahissant leurs frères et en assassinant leurs pères-mères de leurs propres mains.
Au temps de mon grand-père, pas d'internet, pas de violence virtuelle et d'exploitation délocalisée. Non! Au temps où ya pas de télé et de téléphone pour enculer à Hong-Kong, l'ouvrier faut l'égorger soi-même et lui sucer le sang avec ses propres dents. Le bourgeois francais est un vrai vampire à couilles qui bouffe ses frères sans intermediaires.
Ah vous les connards branchés qui bandez sur les serial-killers et les flibustiers, et méprisez le bourgeois en le croyant papi en pantoufles et fauteuil roulant, vous vous plantez grave ! Le bourgeois genre mon papi tua de ses mains, dans son usine à exterminer les ouvriers à la sueur et au gazs chimiques, mille fois d'ouvriers que l'ukrainien d'Auschwitz.
Eh vous les néo-nazis à deux balles qui bandez pour Hitler et méprisez le bourgeois mou du cul, vous vous plantez grave de grave. Mon grand-père avait exterminé tellement d'ouvriers dans sa moulinette à fric que pour lui les nazis c'était des rigolos.
Papi m'a dit "Les juifs?... Ah... Je n'aurais pas appuyé sur le bouton... mais bon..." Une pause... Il fait slurp avec son dentier en touillant son pain raci dans son oeuf cru (Ouais les milliardaires durs à cuire du 19eme siècle ils bouffent à midi un oeuf cru avec du pain raci. Le champagne c'est pour droguer les OS de bureau du 20eme siècle, leur faire croire qu'ils sont riches. Et les milliardaires durs à cuire du 19eme siècle ils portent pas des Nike mais les mêmes vieilles pantoufles trouées qu'en 1900. Les Nike 2000 c'est pour droguer les clodos négros bicots, leur faire croire qu'ils sont blancs).
... donc Papi fait slurp l'oeuf cru avec son dentier, me regarde oeil de verre avec sa morve qui pend de sa moustache à la Hitler et bégaye : "Mais ça leur a rapporté combien aux boches de tuer les youpins?"
(Moi à l'époque je m'en fous, j'écoute les Beatles et je trouve le papi gateux qui pue du cul dégeulasse avec sa morve d'oeuf et son oeil de verre. Et je le trouve vachement bourgeois ringard car je vois que le décor en or et pas les millions de morts enterrés dans le jardin du milliardaire)

Mon grand-père à dix ans bossait dans l'atelier enfumé de 1900 et crachait déja ses poumons sang sous les coups de la noblesse. Haissant le père communiste syndicaliste à la solde du patron qui se contentait de sa paye de collabo et la mère ivrogne putasse de bouiboui, il travaille la nuit les maths et la physique. Pas par amour de la science mais par haine des ouvriers et amour du fric. Il va utiliser la science, l'électricite, le charbon, l'acier pour enculer ses frères à coups de guerres et de poutres en fer, et devenir milliardaire.
Non le bourgeois n'a pas gagné au loto, non il n'a pas hérité de Louis XVI! Il a bossé comme un dingue 4 millions de jours et nuits à donner 4 milliards de coups de triques à 40 millions d'ouvriers dans l'usine de fer et à la guerre, avant de crever affamé cramé comme le dernier des intouchables de Bombay.
Il a vu son bébé blond chéri mourir et sa femme folir et mourir. Il a vu sa fille unique encastrée dans la XM sous le Saviem. Et il a vu son petit fils Jean-louis overdosé dans les wcs.
Il a bossé, il a pleuré et il a crevé.
C'EST LA VERITE

Mon grand-père était très riche, un riche trop riche comme Soral les hait, et tous les petits cons se branlent sur sa cuisse de vieux. OK il était putain de riche. Mais il a vécu comme une merde et est mort comme une merde. Il n'a pas dépensé un franc des milliards volés à ses frères ouvrières. Il n'avait pas de télé, pas de portable, pas de bagnole, pas de chauffage. Trois milliards sur le compte et trois france dans le porte-monnaie. Juste assez de monnaie pour acheter le Figaro. Son seul luxe et son seul loisir, Le Figaro! Et en plus il le lisait à la loupe car il avait même pas de lunettes!
Comme ont vécu et sont morts les bourgeois francais qui ont construit ce pays à coups de triques dans la gueule de leurs frères pères et mères, pas un seul de ces socialos bureaucrates de merde qui profitent de l'or arnaqué par ces bourges et manifestent pour leur retraite molle n'accepterait de vivre.
Papi a vécu debout sur son or plus pauvrement qu'un immigré couché sur son rmi.
C'EST LA VERITE, JE L'AI VU, C'ETAIT MON GRAND PERE MILLIARDAIRE.

Vous pissez sur la cuisses des vieux bourgeois, vous les jalousez et vous les haissez, vous révez de prendre leur place, et bien prenez!
Prenez l'usine en haillons pieds nus à dix ans. Prenez les nuits de glace à annonner les maths sous les coups de bouteille du père communiste et de la mère bourrés. Prenez le poids du péché millions d'ouvriers pourris qui vous bouchent le nez. Et prenez aussi la guerre de 14 et les juifs et les nazis et la pneumonie et la folie et les enfants morts et l'amour mort éternellement pleuré.
Ces enculés de socialos crachent sur les bourgeois. Ils veulent le fric sans payer le prix du fric, la mort, la maladie, la culpabilité et la folie...
... ET LA PUNITION.
Vous voulez le confort sans effort. Pour votre confort Papi est mort.

Les pompiers sont venus trop tard et ils ont trouvé Papi en feu tout nu, juif de 27 kilogs dans sa chemise de nuit fondue et sa ceinture anti-hernie fondue, plastic fondu de ses usines à fric mélé à sa chair à vif plus de peau.
Papi brulé à 95% et même pas mort !
Coriace l'enculé de bourge!

J'ai été le voir à l'hopital la nuit de sa mort. Ca faisait 36 jours et nuits de hurlements qu'il agonisait et il puait le brulé jusque dans le couloir.
Dans la chambre pas d'or, pas de fric, pas de famille en larmes pour le veiller. juste des chaines et des poulies pour attacher le bourgeois exploiteur au lit du jugement. Il faisait très sombre, juste une veilleuse sanglante et et l'éclat de son oeil de verre fondu dans son cerveau.
Pourtant il a deviné une présence "Claire, ma petite Claire, c'est toi?" et il a pris ma main dans son mognon brulé paralysé infecté. "Claire, mon bébé, tu as bien dormi?" Ils lui avaient donné un max de morphine pour apaiser vaguement son corps brulé à vif. Totalement shooté à la morph, Papi me prenait pour son bébé chéri à boucles blondes,Claire, la fille de cinq ans morte de pneumonie malgré les milliards à papa en 1932, l'ange parti éternellement pleuré.
L'ange était mort, première punition du bourgeois la bouche pleine d'ouvriers. Puis la femme avait sombré dans la folie et lente agonie de trente ans dans les asiles de misère de luxe. Deuxieme punition du bourgeois la bouche pleine d'ouvriers. Puis la guerre les nazis les américains l'usine bombardée la vengeance des juifs, troisième punition du bourgeois la bouche pleine d'ouvriers.
Il m'a dit Claire, il m'a dit Hitler... et il est mort.
Il m'a dit "Ma petite Claire chérie, Papa part en voyage, soit gentille avec Maman et travaille bien à l'école" Sa main s'est serrée sur ma main et son bras est tombé sur le drap. J'ai crié "Papi est mort!", la main coincée dans le moigonon du mort, et l'infirmière est venue. Et les héritiers sont arrivés. Et je suis parti me shooter dans les chiottes avec le reste de morph à Papi.
Papi mort vivant dépecé sous mes yeux. J'enfonce la seringue et je ferme les yeux.
Il erre dans le ciel sans paix des milliardaires, poursuivi par les ouvriers vengeurs menés par Soral, poursuivant l'ange blond qui fuit en riant, pour l'éternité.
J'ai eu peur.
J'ai pas les couilles pour faire bourgeois la bouche pleine d'ouvriers. Trop de dégout, trop de culpabilité. Je suis qu'une merde molle de fils à papi qui se drogue. Je préfère me défoncer et crever que défoncer et crever.
Tout le monde veut le fric mais personne veut défoncer et crever de l'ouvrier et du juif.
Défoncer de l'ouvrier et du juif, c'est le prix du fric.
Papi avant de crever m'a dit le prix du fric "Soit gentille avec Maman et travaille bien à l'école"
J'ai eu peur et je suis devenu pauvre.